Que ne ferait-on pas par amour ? En tout cas, Emile, 15 ans, n’a pas eu peur de s’embarquer dans une folle aventure vers Venise pour écouter le récital de Pauline, son amoureuse.
Si, au départ, Emile était invité en Italie par sa chère et tendre, un contre-temps de dernière minute va l’obliger à revoir ses plans. Et c’est finalement en compagnie de sa famille « originale » et de leur caravane, qu’il tentera de rallier la Cité des Doges. Un road trip hilarant retracé à travers le journal de cet adolescent pour qui la vie n’a pas toujours été un long fleuve tranquille.
Toute cette petite troupe de joyeux lurons va-t-elle arriver à bon port malgré les nombreuses péripéties qui jalonneront leur parcours ? Tel est le mystère que laisse planer l’auteur de cette fresque déjantée.

Une lecture totalement décalée qui met magnifiquement bien en avant le dicton « On choisit ses amis, on ne choisit pas sa famille ». Il faut dire qu’entre les parents d’Emile et ceux de Pauline, il y a un monde. C’est plus précisément le jour et la nuit. Et l’ado, pour qui c’est le premier amour, n’a pas forcément envie que ces deux univers se croisent. Et on pourrait quasiment le comprendre avec un père doux-dingue et une mère qui lui teint les cheveux en blond depuis toujours, parce que, paraît-il, il est plus beau comme ça. Ou encore un frère militaire qui n’est jamais en manque d’inspiration pour trouver une embrouille.
Du livre au grand écran
Une famille particulièrement gratinée donc, mais qui va tout de même démontrer qu’en étant solidaire, on peut déplacer des montagnes. Un road-book à consommer sans modération, où humour et émotions s’entrecroisent dans un rythme parfaitement maîtrisé.
Et pour ceux qui veulent prolonger ce moment de fraîcheur, Ivan Calbérac est passé de son ordinateur à la caméra pour une adaptation qui ne manque pas de punch grâce au duo Valérie Bonneton – Benoît Poelvoorde.

Calbérac, Ivan (2017). Venise n’est pas en Italie. Paris : Flammarion. 320 pages.
Photo de couverture : ©Studio Canal